Mes premiers Dorayaki réussis


Si vous avez fait un tour sur le futur menu de mon bar à chats, vous avez peut-être remarqué la présence de dorayaki. Pour ceux qui ne connaissent pas, il s’agit d’une pâtisserie célèbre au Japon qui s’assimile à nos pancakes à la différence qu’elle contient du miel et est dégustée comme un sandwich, garnie d’anko, une pâte de haricots azuki (sorte de haricots rouges japonais).

Bien sûr, pour proposer de telles pâtisseries, il est évident qu’il faut que j’en maîtrise la préparation, alors récemment, j’ai cherché un peu sur le net pour trouver la recette parfaite, je vous la présente.

La première recette que je teste est celle trouvée sur le site Cuisine-Japon.
  • 4 œufs
  • 140 g de sucre blanc
  • 2 cuillères à café de miel
  • 160 g de farine
  • 1 cuillère à café de levure chimique
  • De l'anko
  • De l'huile pour la poêle
Bon, ça ne demande pas grand chose et il se trouve que j’ai presque tout dans ma cuisine. Presque car je n’ai évidemment pas d’anko mais… mon supermarché non plus. Du coup, je remplace par de la crème de marrons, je n’en ai pas davantage mais, pour le coup, le supermarché oui.

Je suis scrupuleusement la recette, c’est assez simple et il n’y a que 15 minutes de temps de repos, contrairement aux crêpes par exemple où il faut attendre 1h environ (dit-on).

J’attends que ma poêle chauffe, je l’huile et je me lance. Après un moment, ça commence à sentir le brûlé alors que le dessus de mon pancake n’est toujours pas cuit. J’essai donc de le retourner tant bien que mal, sans succès, ça coule, j’en mets partout dans la poêle, ça ne ressemble plus à rien :(

Bon, c’est le premier, c’est comme les crêpes, le premier est toujours raté, ça ira mieux avec le suivant !

Et bah en fait, non. Même problème, ça brûle en dessous et ça ne cuit pas au dessus, je décide donc de baisser le feu, sans grand succès. En fin de compte j’épuise toute ma pâte et toute mon énergie.

J’ai bien quelques résultats mais ils ne sont pas réguliers, certains se sont déchirés alors que je les retournais, certains ont surcuit, ce n’est pas une très bonne première fois.

Allez, seconde tentative, aujourd’hui je vais « hacker » le système !

Je ne change pas de recette, je me contente de modifier les autres critères : La température de cuisson, la poêle, le moyen d’empêcher l’adhérence…

Pour le coup je change tout, je laisse la crêpière et je prends une poêle classique, je baisse le feu (puissance 2 sur 6 contre 4 recommandé et 3 la fois précédente) et je place une feuille de papier sulfurisé sur la poêle pour éviter que ça accroche… C’est ridicule, oui, mais ça fonctionne ! Enfin presque…

En fait, avec cette technique, ça ne colle plus du tout à la poêle, par contre ça colle au papier… Mais c’est quand même vachement plus facile de décoller du papier qu’une poêle brûlante.

Le résultat est moyennement probant : Les faces sont irrégulières puisqu’une partie reste collée à chaque fois sur le papier. Les formes sont tout aussi irrégulières que la dernière fois puisque ça ne cuit toujours pas suffisamment au dessus, avant de retourner mes pancakes.

Bon, je ne sais pas ce qui ne va pas car, sur le site, tout semble simple et les personne qui testent y arrivent sans problème, pourquoi pas moi ?!

Allez, je jette l’éponge pour cette fois, tant pis…

Troisième tentative, finie les plaisanteries, on passe aux choses sérieuses. Si mes méthodes et mon matériel ne sont pas en cause, il fait revoir la recette ! Pour le coup, je laisse tomber les recettes « françaises » et je trouve mon bonheur sur une vidéo japonaise explicative.


Bon, petit problème, je ne parle ni ne lis le japonais, heureusement google translate est là pour m’aider :
  • 2 œufs
  • 50 g de sucre
  • 1 pincée de sel
  • 20g de miel
  • 90ml de lait
  • 130g de farine
  • 6g de levure
La recette n’a vraiment rien à voir !
2 fois moins d’œufs, presque 3 fois moins de sucre ! Un peu moins de farine et, surtout, du lait ! Il n’y avait pas de lait dans la première recette.

Pour l’anko je ne change rien, je continue avec ma crème de marron (pour tout vous dire, j’en suis à mon second pot de 500g ._.).

Cette recette est tout aussi simple que la précédente, elle l’est même davantage car ici, pas besoin de tamiser la farine (quoi que ça n’est probablement pas un mal de le faire) et pas de temps de repos pour la pâte (là encore, ça ne doit pas faire de mal de laisser reposer un peu). En tout cas, pour cet essai, je ne fais ni l’un ni l’autre.

Bon, on recommence, je laisse chauffer la poêle, je l’huile, je dépose la pâte, feu moyen (3 sur 6 sur ma plaque) et là, suspense… des bulles se forment à la surface, ça cuit, victoire !
Enfin, ne parlons pas trop vite, voyons voir comment mes pancakes se retournent.

Je place ma spatule sur un des côtés et… ça se décolle tout seul, ça ne coule pas, c’est parfait ! La coloration est bonne, ça n’est pas trop cuit, ça fait un peu penser à nos pancakes par moment mais ça doit dépendre de la façon de huiler (pinceau = effet crêpes, sopalin = coloration uniforme).

Après avoir épuisé mon saladier de pâte, j’ai un total de 14 pancakes, de quoi faire 7 délicieux dorayaki.

faces intérieures
face extérieure
Côté goût, c’est super. Bon, après, je suis une vendue, j’aime ce plat, mais j’ai fait goûter à 5 personnes de mon entourage (et non, je n’ai pas tout mangé seule) et je n’ai eu que des remarques positives. Seul bémol qui est remonté : C’est trop sec. Je pondère cependant ce propos par le fait que la personne a goûté un pancake seul et pas un dorayaki entier (avec la crème).

Et voilà, j’espère que ma petite expérience pourra vous aider si vous souhaitez, vous aussi, tester les dorayaki maison. Et bon appétit !

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